lundi 29 avril 2013



Panzerzüg "Scarabeüs"


La seule photo, à ma connaissance, des combats de Saint-Bérain-sur-Dheune du 7 septembre 1944, prise du hameau de Noizeret, à 4km de là. On ne voit que la fumée d'un incendie (?) suite aux combats qui virent l'arrêt du train blindé allemand qui remontait vers le nord. Un cliché d'ambiance plus qu'un véritable document. Tout semble si paisible, en cette fin d'été.


Daté : "7 septembre 1944"

Le site vu par satellite (merci Google Earth)


Le récit du combat de St Bérain http://rhin-et-danube.fr/wordpress/?p=1162


Le train fut remorqué ou poussé jusqu'en gare de Chagny, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Saint-Bérain, lieu des combats du 7 septembre. De nombreux trains suivaient le Scarabeüs, chargés de troupes et des fruits du pillage allemand.

Certains trains furent paraît-il dévalisés (argenterie en particulier) ce qui aurait créé des fortunes soudaines et inattendues, et je me plais à l'imaginer, des crises de foie dues à l’absorption trop rapide de grandes quantités de nourriture.



Noté au dos : "18 septembre 1944 train blindé allemand en gare de Chagny"
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Peut-être en relation avec ce qui précède, un mauvais cliché de prisonniers de guerre allemands remontant le Boulevard de la Liberté au centre de Chagny, la célèbre Route Nationale 6.

Daté : "Septembre 1944"


Il peut s'agir de l'équipage du train : mes modestes connaissances en uniformes allemands me font penser que le seul prisonnier portant une casquette, et en uniforme plus foncé, pourrait appartenir à la Reischbahn. Il pense avoir tout à gagner à porter sa casquette qui le distingue des combattants !
Spotters, à vos fiches !



Le même endroit de nos jours, le "Café du Siècle" a fermé.
(Merci à Google Street View)

1 commentaire:

  1. Lors de la débâcle allemande en septembre 1944, les officiers qui capitulaient, invoquaient la Convention de Genève pour bénéficier de la protection accordée aux prisonniers de guerre.
    D'où l'intérêt de garder la casquette pour se différencier de la troupe des simples soldats dont le sort leur importait peu...

    A ce propos, lors de la libération d'Autun (toujours en Saône et Loire, mais quelques dizaines de kilomètres plus au Nord)et quelques jours plus tard, le Lieutenant-Colonel DEMETZ, libérateur de la ville, fit savoir au Colonel allemand BAUER, chef du 126° Régiment d'Artillerie côtière, qui proposait de se rendre avec ses 3200 hommes, qu'il connaissait parfaitement en tant qu'officier français la dite Convention de Genève, et que les prisonniers seraient traités comme l'avaient été les Français lors de la déroute de 1940, en lui rappelant qu'ils avaient mangé de l'herbe !
    (D'après Paul CAZIN dans "la Libération d'Autun").
    * Le Colonel BAUER a été condamné à mort comme criminel de guerre par une cour martiale de Dijon, en novembre 1945.

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